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clamor


poème, 2022, dans ‘ecopoetical archive N01


Puisque les arbres se composent à présent de flammes et qu’ils dorment au milieu des cadavres de leurs écorces charbonnées par la mort, puisque les glaciers sont exclus de leurs entrailles gelées, puisque les rivières asséchées s’égarent dans les terres arides, alors rejoignons le hurlement des morts et des agonisants, qui ne parlent pas humains.

Dans la huée le vent dévie, aveuglé embrumé essoufflé, il erre, désarçonné, car lui aussi manque d’air ; car le vent vient à manquer de lui-même, hébété, hors d’haleine : quelle est cette nouvelle torture, d’où vient-elle ?

  
                                         - Camille Dedenise


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